Découverte du FreeVisiotemps de lecture estimé : 6 minute(s)

La solution à un problème est parfois la plus simple… Encore faut-il la trouver et savoir la mettre en oeuvre  !

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Si comme moi vous faites partie des motards « roule toujours », nul doute que vous ayez déjà pesté contre la pluie qui finit par se déposer sur la visière du casque à un moment ou à un autre, notamment lors des progressions à faible vitesse.
La pluie est un vrai problème à moto, auquel il existe déjà de nombreuses solutions à l’efficacité toute relative : produits déperlants type rain-X, écran hydrophobe, ou solution de grand-mère du genre produit ménager, liquide vaisselle ou même frottage de l’écran à la pomme de terre (si si). Quand ça marche (à peu près), ça reste rarement efficace très longtemps.
D’autres diront qu’ils s’en accommodent en tournant simplement la tête pour chasser les gouttelettes d’eau. Efficace certes, mais bien souvent uniquement passé les 40km/h de façon à avoir une vitesse du vent suffisante.

Un essuie-glace à moto ?

Avouez qu’on s’est tous dit à un moment donné que ça serait bien sympa d’avoir un essuie-glace sur le casque !

En fouillant le web, il est assez facile de dénicher le genre d’appareil présent sur la photo ci-dessous auprès de revendeurs chinois, qui outre le côté infiniment ridicule de la chose, pose de très gros problème de poids, d’autonomie, d’adaptabilité et j’en passe, comme la dangerosité que pourrait entraîner le système.

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Essuie-glace mécanique chinois fixé par ventouse sur le casque

D’autres tentatives un peu plus sérieuses comme le « RainPal » ne résolvent que très partiellement le problème (adaptabilité, fonctionne sur batterie…).

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Image du prototype du RainPal

C’est là que Sébastien, un motard du Nord, a l’idée d’aller au plus simple : disposer d’un essuie-glace sur le côté du doigt, prêt à balayer l’écran d’un simple passage de la main.

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En voyant pour la première fois une photo du FreeVisio, il y a fort à parier que beaucoup diront qu’il ne s’agit d’un simple bout d’essuie-glace avec un collier : un système un peu bancale que n’importe qui aurait pu bricoler dans son coin… Mais voilà, même si l’idée de base est simple, elle est très loin d’être simpliste, surtout dans sa mise en œuvre.

Un accessoire bien plus réfléchi qu’il n’y paraît

Si on regarde un peu dans le détail le FreeVisio, on comprend mieux toute l’ingéniosité du système. Simple en apparence, mais ô combien réfléchi !

La taille de la raclette tout d’abord : celle-ci couvre uniquement la longueur de 2 phalanges, ainsi, tout en étant parfaitement adaptée à la majorité des écrans, elle ne gêne absolument pas la main lors de la manipulation du levier d’embrayage ou des commodos. La raclette garde sa rigidité grâce à un raidisseur le long de celle-ci, composé de deux éléments de métal ne couvrant que la longueur d’une phalange et permettant donc de garder les extrémités de la raclette souples, gage de sécurité, tout en pouvant s’adapter à la courbure de l’écran n’importe quel casque ou masque.

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La raclette, son raidisseur et l’élément de fixation

La raclette dispose également d’une gorge permettant l’évacuation de l’eau par ses bords, contrairement aux raclettes présentes sur certains gants hiver ou mi-saison, qui pousse l’eau vers le gant et voient leur efficacité diminuer au bout de quelques essuyages.

L’élément qui aura demandé le plus gros travail de conception est indéniablement la fixation. Également fabriquée en métal, elle permet de garder la raclette dans une position idéale, sans rotation sur elle-même ou autour du doigt. Elle permet de faire la jonction avec le collier de serrage, repositionnable. Ce collier peut paraître simple, mais force est de constater que dans la pratique la fixation est parfaitement fonctionnelle.

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Le collier une fois mis en place. Un ajustement précis permet à la raclette de fermement rester perpendiculaire au collier.

Mais LE gros point fort, c’est qu’en fonctionnant de concert avec l’élément de fixation, le collier garde la capacité de pouvoir rompre en cas de chute s’il est soumis à un effort excessif, garantissant la sécurité du doigt auquel l’accessoire est attaché. Et ça, ce n’est pas rien !

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On voit clairement sur cette photo que le raidisseur n’agit que sur la partie de la raclette parallèle à la phalange proximale (1ère phalange), laissant toute la souplesse au caoutchouc situé au delà

L’ensemble est proposé au prix ridicule de 3,80€, et cerise sur le gâteau 100% made-in-France, s’il vous plaît !

Essai immédiat

Le FreeVisio est donc un accessoire à la conception très loin d’être anodine, et vu l’énergie que déploie Sébastien pour défendre et faire connaître son invention, j’étais très enthousiaste à l’idée de le rencontrer !
Et comme le hasard fait bien les choses, le temps sur le voyage retour fut exécrable. Chic alors ! Une météo idéale pour effectuer un test en conditions réelles, sur une petite cinquantaine de kilomètres.

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La languette du collier de fixation vient se positionner au dessus des autres doigts.

Serrage du collier en quelques secondes autour de l’index gauche par dessus mes gants racing mi-saison, la raclette se positionne naturellement le long du doigt. Aucune gêne n’est à déplorer, même en fermant complètement le poing. Le reste du collier vient se positionner au dessus des autres doigts, toujours sans poser le moindre problème, mais au besoin on pourra couper la partie qui dépasse.

De même, aucun soucis avec les commodos de la Ducati, où la raclette ne vient jamais toucher les commandes. Il en ira de même avec lors d’un autre essai sur la R6, malgré la position plus inclinée des poignets.
En prenant la route sur les coups de 16H, je me retrouve en plein bouchon sur l’A1 sous une pluie bien soutenue, et raison de l’absence de vitesse, l’eau stagne sur l’écran pourtant neuf de mon casque Shark.
Un passage du FreeVisio et l’eau est complètement chassée, sans laisser la moindre traînée. C’est juste fantastique et je suis complètement bluffé !
Aucun soucis pour trouver la position idéale, grâce à la souplesse de la raclette et son alignement le long de la main, qui font que le mouvement est complètement intuitif.

Une fois l’autoroute quittée, je traverse plusieurs villages à allure réduite où le besoin « d’essuyer » l’écran se fait à nouveau plus important. Aucun problème, et après plusieurs « balayages » successifs, le FreeVisio reste surprenant d’efficacité.

 

Une fois de retour, on peut retirer le gant tout en laissant le FreeVisio en position. Si celui-ci n’est pas excessivement serré, il est tout à fait possible de retirer le gant sans toucher à l’accessoire si la météo du lendemain annonce à nouveau de la pluie. Autrement il suffit de tirer sur la petite languette du collier pour desserrer celui-ci et le détacher du gant.

Un autre avantage du FreeVisio est son faible encombrement. Tellement petit qu’il sera facile à caser dans un rangement de la moto ou dans la poche de n’importe quel blouson, afin d’être prêt à affronter une pluie « surprise » comme celles auxquelles on se retrouve parfois confronté en été par exemple.
Plus facile à avoir sur soi qu’un certain gilet haute visibilité d’ailleurs, et pour une efficacité sur la sécurité du motard plus importante à mon humble avis !

LE problème du FreeVisio ? Son image !

Contrairement aux apparences, il s’agit donc d’un accessoire conçu après plusieurs mois de réflexions, pour résoudre une vraie problématique.
Ayant parcouru différents forums francophones afin de préparer cet article, je me suis rendu compte qu’aucune vraie solution durable n’était encore apportée à ce problème de visibilité sous la pluie à moto.
Mais ce fût également l’occasion de voir comment était accueillie l’idée du FreeVisio sur le web, et comme je le disais plus haut, le concept est freiné par l’idée reçue que peuvent avoir les motards, en s’imaginant avoir « un bout d’essuie-glace sur un doigt ».
Et pourtant… Tout ceux qui l’ont essayé sont conquis !
Paradoxalement, le Freevisio subit aussi son image de produit à prix plancher, où pour beaucoup « petit prix = bricole » alors que, on l’a vu, c’est tout à fait le contraire.

Le FreeVisio fait partie de ces inventions géniales, qui ne pourra trouver le succès qu’elle mérite que grâce au bouche à oreille parmi la communauté motarde, en brisant les idées reçues que cet accessoire véhicule au vu de son apparente simplicité et de son petit prix.

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Le FreeVisio peut également être utile dans d’autres domaines que la moto

Personnellement je suis conquis, et le FreeVisio représente selon moi la solution la plus aboutie que j’ai pu essayer en 13 ans de moto concernant le problème de la visibilité sous la pluie, et constitue à mon humble avis un vrai atout concernant la sécurité à moto par mauvais temps.
Et à 3,80€ (prix « découverte », Sébastien ne dégageant pas de vrai bénéfice à ce tarif), je ne peux que vous recommander d’essayer par vous-même, en ayant la certitude que vous en parlerez à votre tour autour de vous, tellement le FreeVisio mérite d’être davantage connu !

Vous pourrez vous procurer le FreeVisio directement sur le site www.freevisio.com

Note : Il se s’agit aucunement d’un article sponsorisé, mais d’une vraie recommandation !

10 commentaires concernant “Découverte du FreeVisiotemps de lecture estimé : 6 minute(s)

  1. Tracerman 16

    Ton article est très complet Cedric, j’espère que beaucoup de motards seront comme nous concquis par cet accessoire qui deviendra indispensable à chaque sortie pluvieuse. Bravo Cedric

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    1. Cédric Post author

      J’espère !
      Car très honnêtement, il n’y a pas mieux sous la pluie, quelque-part c’est une vraie petite révolution pour ceux qui roulent par tous les temps.

      Merci aussi à toi pour ton passage ici.
      Je pense aussi qu’on peut citer ici la vidéo de ton essai du FreeVisio, histoire de montrer qu’il est adopté par de plus en plus de motards !
      Une vidéo à retrouver ici : https://youtu.be/Km82c3Pj1xM

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  2. filou

    …pour la pluie , sûrement , mais encore plus contre le brouillard , car contre la pluie , la vitesse fait ruisseler les goutes sur la visière mais contre le brouillard la vitesse n’y fait rien

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    1. Cédric Post author

      Hello Filou !

      Je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer le FreeVisio sous le brouillard, mais en effet il est certain qu’il doit être des plus efficaces dans ces conditions.

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  3. Denis G

    Salut Cédric,
    Vieux motard, j’habite Cherbourg et à la mauvaise saison la pluie et le brouillard sont monnaie courante.
    A mon âge les questions d’image sont secondaires, ce qui compte c’est l’efficacité : j’ai trouvé l’idée du Free Vision géniale et le rapport qualité / prix exemplaire. Un exemple à suivre !
    J’en ai commandé 2 !

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    1. Cédric Post author

      Salut Denis et merci pour ton passage par ici 😉

      En ce moment c’est un peu la période de prédilection pour cet accessoire en effet !
      Je ne doute pas un instant que tu seras satisfait, ces dernières semaines le FreeVisio est également d’une efficacité redoutable ici sur les routes du Nord. Même par temps dégagé, la route reste humide à longueur de journée et les projections viennent irrémédiablement couvrir les visières.

      Et même question look, c’est tellement discret que ça se remarque à peine !

      Ton petit message fera à coup sûr plaisir à Sébastien !

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  4. sebastien

    Bonjour à tous,
    Vous avez tous raison d’avoir choisi FreeVisio, c’est incontestablement l’accessoire le plus efficace et le plus sécuritaire pour les motards face aux intempéries. Bravo également d’être connectés au meilleur site internet pour les deux roues « le moniteur hors des clous », longue vie à lui.
    Bonne route et à bientôt.
    Amicalement

    Sébastien FreeVisio

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  5. BOURG S.

    Le système a le mérite de la recherche, semble intéressant et son prix est très raisonnable.
    Pour ma part j’ai depuis quelques années, appliqué le truc qu’un vieux motard (des 70’s) m’a donné: il m’a tout simplement dit de bien tendre le cuir du gant index gauche, (bourrer le gant avec papier coton ou autre système) puis d’y coller, sur le coté « pouce », un petit rectangle bien tendu de peau de chamois de presque la longueur du doigt sur 1 / 1.5 cm de large. Dès que la peau de chamois est mouillée, elle sert de raclette.

    Reply
    1. Cédric Post author

      Hello et merci pour ton message !
      Comme je le dis souvent, les « anciens » ont toujours des astuces intéressantes à partager, et c’est encore le cas ici !
      D’ailleurs c’est amusant de voir que certains équipementiers ont adoptés une technique similaire en adaptant une petite partie de tissu chamoisée à cet endroit. Pour le coup il n’ont rien inventé 🙂

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